BUISSON Georges



 

Né en 1878, Georges Buisson est comptable. Militant dans le Parti socialiste ou à ses côtés, il est en 1914 secrétaire administratif de la Fédération CGT des Employés. De 1920 à 1929, il siège à la Commission administrative de la CGT puis il est élu un des secrétaire adjoint de la CGT.

A cette date, il est devenu le spécialiste syndical des Assurances sociales. En 1925, la CGT a consacré à cette question un Comité confédéral national au cours duquel Aimé Rey a présenté un rapport sur la préparation de la loi. A partir de 1927, Georges Buisson reprend ce dossier en multipliant, auprès des militants, les tournées de propagande en faveur des Assurances sociales ; il coopère aussi à l’élaboration de la loi avec Etienne Antonelli.



Georges Buisson dirige ensuite les structures mises en place par la CGT pour gérer les Assurances sociales, à travers les caisses Le Travail : les résultats sont modestes puisqu’en 1936, sur près de 12 millions d’assurés, la CGT en couvre moins de 500 000 à travers 52 caisses départementales et essentiellement 5 caisses dans le Nord, la Gironde, le Rhône, la Seine et Seine-et-Oise et enfin la Somme. Tout en dénonçant certains accords conclus entre la Mutualité et le patronat, notamment dans le Nord, et en s’opposant à l’idée de “ mutualisation des Assurances sociales ”, Georges Buisson et ses amis syndicalistes apprennent à coopérer avec les mutualistes dans la gestion de nombreuses caisses ; ainsi représente-t-il la CGT au Comité général d’entente des Assurances sociales, présidé par Léon Heller.

Réfugié dans la région lyonnaise en juin 1940, Georges Buisson rejoint Londres en 1943 dans les rangs de la France libre. Délégué de la CGT à l’Assemblée consultative à Alger, puis un de ses vice-présidents, Georges Buisson reste secrétaire de la CGT à la Libération . Il participe à l’élaboration de la Sécurité sociale en présentant le “ Rapport pour avis ” en juillet 1945, à l’Assemblée consultative.

Il meurt peu après en janvier 1946.



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