Histoire de la mutuelle familiale


Autrefois, mutuelle familiale des travailleurs de la région parisienne, elle-même fille de la mutuelle des métallurgistes créée en janvier 1937 par des syndicalistes CGT et adhérait à la Fédération mutualiste de la Seine (FMS). En 1945, elle sera placée sous la tutelle de l’Union syndicale des Travailleurs de la Métallurgie, la FMS préférant alors ne plus s’associer avec les organisations syndicales, auxquelles est confiée la gestion de la Sécurité Sociale, selon l’ordonnance du 19 octobre 1945.


Remboursements médicaux et pharmaceutiques sont maintenant assurés par la sécurité sociale ; la mutuelle familiale des travailleurs de la RP, ainsi nouvellement enregistrée depuis le 6 janvier 1946, décide de ne plus exiger une exclusive à la fois syndicale et professionnelle des conditions d’admission. Devenue interprofessionnelle, elle passera en deux années, entre 1945 et 1947, de 10 000 à 35 000 adhérents et rejoindra d’autres mutuelles de la région parisienne dans une Union des mutuelles ouvrières, rebaptisée rapidement Union de mutuelles des travailleurs (UMT). L’UMT sera accueillie dans les locaux de la Mutuelle Familiale, laquelle y jouât un rôle prépondérant par la détermination de certains de ses dirigeants, qui avaient parfois tendance à privilégier leur seule mutuelle au détriment des autres, et dans laquelle militantisme syndical et militantisme mutualiste s’opposaient souvent.
Cependant, lorsqu’en 1958, le gouvernement prononce une ordonnance établissant une franchise sur les remboursements de soins médicaux, ils luttèrent ensemble contre cette mesure, finalement supprimée. Cet événement les opposa alors aux militants de la FNMF au point de créer une nouvelle fédération en 1960, la Fédération nationale des mutuelles ouvrières, devenue quelques années plus tard Fédération nationale des mutuelles des Travailleurs (FNMT).


Ce sont deux hommes, à priori fort différents, qui changeront en profondeur la mutuelle familiale. Philippe Vernoux, cadre au Crédit Lyonnais, syndicaliste et militant mutualiste et Claude Stéfani, ancien ouvrier, militant mutualiste, promu directeur de la mutuelle. Tous deux se retrouvent sur un objectif commun : lutter contre tout pouvoir qui interdirait à un être humain l’exercice de sa liberté tant morale que physique, le droit à la liberté morale au sein de la mutuelle. Vernoux, devenu président, se détachera de la tutelle des syndicats pour se consacrer au droit à la santé, Stéfani, directeur, se donnera les moyens matériels d’en assurer la charge. En cinq ans, de 1966 à 1971, ils hisseront la mutuelle vers la modernité et le développement des œuvres sociales.

En 1971, la mutuelle regroupe 150 000 adhérents lorsqu’une femme, Adrienne Pivardière, succède à Philippe Vernoux. Pour l'actuelle présidente, Nora Tréhel, l’objectif est toujours de tirer le système de protection sociale vers le haut et de faire front contre la remise en cause de la solidarité.

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