Né en 1839, Hippolyte Maze obtient l’agrégation d’histoire en 1863, devient opposant politique à l’Empire et appartient au Gouvernement de la Défense nationale en 1870.
Elu député de Versailles sur une liste de la Gauche républicaine en 1879, il estime alors qu’une politique de réformes s’appuyant sur la mutualité et la coopération peut détourner le monde du travail de la voie révolutionnaire. Aussi, il soumet à la Chambre un projet de loi sur la retraite vieillesse, reposant sur le principe de l’obligation, qui n’est même pas pris en considération. En 1881, il soumet à la Chambre une nouvelle proposition de loi visant à accorder la liberté entière aux sociétés de secours mutuels ; jugé trop libéral par le gouvernement ce texte est rejeté.

En 1883, Hippolyte Maze est l’animateur du premier congrès national mutualiste qui, tenu à Lyon, inaugure ce type de réunions, organisé tous les trois ans (Marseille, 1886, Paris, 1889, etc.). Elu sénateur en 1886, Hippolyte Maze diffuse ses idées à partir de l’année suivante dans la Revue des institutions de prévoyance.

Préoccupé par l'imprévoyance de certains mutualistes, il s'efforce de les convaincre, au risque de semer la confusion, d'adopter les modes de fonctionnement des compagnies d'assurance. Lors de la fondation de l'Institut des actuaires français, en mai 1890, sous sa présidence, il regrette la distinction faite par les mutualistes entre institutions de prévoyance et sociétés d'assurance, car selon lui “ le principe seul est en jeu : il est le même de part et d’autre ”.

En 1890, Hippolyte Maze crée la Ligue nationale de la prévoyance et de la mutualité, première structure mutualiste de portée nationale, concurrencée trois ans plus tard par l’Union des présidents de sociétés de secours mutuels.
Hippolyte Maze meurt, prématurément, en 1891 mais son rôle dans l’histoire de la mutualité en tant qu’initiateur de la Charte de la Mutualité (1898) et de pionnier de la FNMF est indiscutable.