MICHEL Clément


Fils d’un cadre d’une usine textile de Roubaix, Clément Michel naît en 1914 à Redon. En 1934, il obtient une licence de lettres modernes ; par ailleurs, il a rejoint les rangs du Parti socialiste.

A la recherche d’un emploi temporaire, il est embauché en 1935 pour trois mois à la Caisse interdépartementale des Assurances sociales de Seine et Seine-et-Oise (CIAS). Jusqu’en février 1936, son emploi de guichetier lui procure une riche expérience sur les conditions d’existence du monde du travail. Il constate alors la relative défiance éprouvée par les assurés sociaux devant la nouvelle institution.
Il intègre ensuite le Bureau d’étude de la CIAS, mis en place par son directeur, Marcel Martin. Clément Michel s’attaque à un enjeu essentiel : provoquer la prise de conscience et de responsabilité des assujettis.

Mobilisé en septembre 1939, il reprend son poste en août 1940. Il est nommé secrétaire général de la CIAS, en juin 1943 tout en participant à un groupe de réflexion clandestin sur l’avenir de la protection sociale dans la France libérée. En 1945, il soutient résolument le nouveau régime de Sécurité sociale, non sans relever ses insuffisances, notamment sur le plan du chômage. L’intérêt qu’il porte à la Mutualité est alors peu fréquent dans le mouvement syndical. Le caractère démocratique de la Mutualité, son absence de finalités commerciales plaident, selon lui, en faveur de sa participation à la Sécurité sociale.

En juillet 1946, Clément Michel est nommé directeur de la Fédération nationale des organismes de Sécurité sociale (FNOSS) qui regroupe toutes les caisses de Sécurité sociale et leurs représentants syndicaux. Il dirigera la FNOSS jusqu’à sa disparition imposée par les Ordonnances Jeanneney en 1967 : les “ tendances mutualistes ” de la FNOSS irritant le gouvernement, selon l’expert J.J. Dupeyroux .

Retraité depuis 1975, Clément Michel poursuit son action en faveur de la protection sociale, notamment au sein du Parti socialiste, jusqu’à sa mort en 1990.




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