ARBOUX Jules



 

Issu d’une famille protestante, Jules Arboux naît en 1847 et, influencé par l’engagement mutualiste de sa famille maternelle, se lance très vite dans une voie analogue. Licencié en droit en 1878, il se fait pasteur de l’Eglise réformée et devient aumônier des prisons de la Seine durant plus de 25 ans.

Collaborateur d’Hippolyte Maze, il assiste au 1er congrès national mutualiste tenu à Lyon en 1883, puis à la suite du IIIe congrès national (Paris, 1889), il devient secrétaire général de la Ligue nationale de la prévoyance et de la mutualité, fondée par Hippolyte Maze.


Un des présidents d’honneur du IVecongrès mutualiste national (Bordeaux), 1892), il est en 1900 le secrétaire général du Ier Congrès international de la Mutualité tenu à Paris, lors de l’Exposition universelle : il y présente un rapport sur les relations de la mutualité et de l’Etat dans différents pays, en manifestant un attachement exclusif à la prévoyance libre. A partir de 1906, il est un des responsable de la Fédération internationale de la Mutualité (FIM).

Jusqu’en 1902, la Ligue nationale de la prévoyance et de la mutualité, qui doit faire face à la concurrence de l’Union nationale des présidents de sociétés de secours mutuels, fondée en 1893, s’efforce d’affirmer son autorité sur l’ensemble du mouvement mutualiste. Jules Arboux s’oppose alors à la création de la Fédération nationale de la mutualité française, au nom du refus d’un embrigadement des mutualistes et d’une défense implicite des intérêts de la Ligue. La force du courant fédérateur le contraint à constater son isolement et à s’incliner.

Jules Arboux poursuit son action à la tête de la Ligue jusqu’à sa mort en 1919, par une défense sans nuance de la notion de prévoyance libre et un refus catégorique de toute intervention de l’Etat dans le domaine de la protection sociale.




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