Il n’est plus un village des Alpes Maritimes qui n’ait sa société de secours mutuels. Le 1er octobre 1900, 111 sociétés de secours mutuels constitueront la « Fédération des sociétés de secours mutuels des Alpes-Maritimes ». A l’origine de cette fédération, Ernest Lairolle, homme politique de la IIIème république, qui réclamera l’adoption de textes sur les retraites ouvrières et paysannes, consacre une partie de sa carrière au développement de la Mutualité. Il organise à Nice en 1907, le IX ème Congrès de la Mutualité et permet l’essor de la Fédération des Alpes-Maritimes après la Grande Guerre. Il présidera la Fédération jusqu’à sa mort, survenue en 1926. C’est le Vice-Président, Edouard Grinda qui lui succédera. La grande crise économique qui secoue la France des années trente et une crise politico-économique au sein de la Fédération des Alpes-Maritimes, du Var et des Basses-Alpes, font chuter considérablement le nombre d’adhérents. Henriette Massot-Devèze, présidente de l’Union départementale mutualiste des Basses-Alpes, qui a une réputation d’intégrité, doit assurer la réorganisation des services de la Fédération, après la démission de Grinda en 1936. Elle remplira sa mission avec succès, malgré les attaques et les tentatives de déstabilisation de la toute jeune « Union des présidents des sociétés de secours mutuels des Alpes-Maritimes, du Var et des Basses Alpes ». Elle quitte ses fonctions le 30 juin 1941 après avoir rétabli l’ordre à la Fédération interdépartementale.
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