ANTONELLI Etienne



Né en 1879 en Espagne d’une famille corse de négociants en vins, Etienne Antonelli fait des études de droit à Aix-en-Provence. Il s’intéresse dans sa thèse aux préoccupations sociales des viticulteurs du Midi, et commence à enseigner le droit à Montpellier en 1906. Engagé dans l’action politique vers 1910, il se situe dans les rangs du socialisme modéré.

En 1924, il est élu sur une liste du Cartel des gauches. Inscrit au Groupe socialiste, il s’engage alors pleinement en faveur des Assurances sociales et participe directement à l’élaboration de la loi, dont il assure ensuite la promotion du contenu et des modalités d’application. En 1925, il fait partie d’une commission d’experts qui s’efforcent de trouver une convergence entre les revendications contradictoires avancées par les différents acteurs concernés par la loi : Etat, Mutualité, syndicats ouvriers et patronat. Le compromis repose sur les bases suivantes : obligation de l’assurance ; cotisations payées par les patrons, les salariés et l’Etat ; dissociation des risques ; autonomie de gestion des caisses sous contrôle de l’Etat. En 1928, Etienne Antonelli est, avec Edouard Grinda, le rapporteur du nouveau projet de loi qui, votée le 5 mars, est complétée par la loi du 30 avril 1930. Les Assurances sociales commencent à fonctionner deux mois plus tard.

Dès lors, Etienne Antonelli s’efforce de convaincre le public de leur bien fondé. Battu aux élections législatives de 1932, il choisit de continuer son œuvre de popularisation dans le cadre d’un enseignement au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) qu’il est obligé d’abandonner en 1935 pour raisons de santé. Revenu à l’Université de Montpellier, il siège à la Caisse régionale des Assurances sociales, au Conseil supérieur des Assurances sociales et au Conseil supérieur de la Mutualité.

Il enseigne à Montpellier jusqu’en 1952 et meurt, très âgé, en 1971.




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