A l’occasion des congrès départementaux de 1905, des arbres ornés de drapeaux tricolores sont dressés à Saint-Rambert-en Bugey (Ain), à Granville et Donville (Manche)et dans la Drôme, où le Chef de l’Etat lui-même, Emile Loubet, procède à la plantation, en qualité de président de la société de Montbéliard. La même année, le square du Champ de Mars à Paris accueille un orme mutualiste. A Paris comme en province, et bientôt en Guadeloupe (1913), ces plantations s’inscrivent dans un programme de réjouissances mutualistes, auxquelles sont associés les enfants des écoles communales, qui représentent la mutualité de l’avenir ; la plantation de l’arbre intervient après les démonstrations des sociétés de gymnastique et l’Hymne à la mutualité joué par l’harmonie municipale. Comme toutes les manifestations festives, cette coutume devient moins fréquente après la Première Guerre mondiale. Elle n’en est pas moins célébrée avec ferveur, comme en témoigne ce poème rédigé par le délégué à la propagande de l’union de l’Allier, à l’occasion de la plantation d’un arbre à Lapalisse en 1933 :
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