La Mutualité héraultaise a 100 ans



 © Mutualité de l'Hérault
Naissance de la Mutualité dans l'Hérault

Charles Warnery sera à l'origine de la naissance de l'union des sociétés de secours mutuel du département de l'Hérault dont il assurera la présidence de 1902 à 1936.

A l'occasion de son assemblée du 19 avril 1903, l'union est appelée à se prononcer sur trois grands projets :
- créer une caisse de réassurance en cas de maladie de longue durée,
- créer une caisse d'assurance décès qui assurera à la famille une indemnité substantielle,
- créer une caisse de retraite qui permettra aux prévoyants mutualistes de s'assurer contre la vieillesse.

L'union franchira une étape suivante dans son développement avec la création d'oeuvres :
- création des bains douches à Béziers (1904) et à Montpellier (1906)
- création d'une mutualité maternelle en 1907. A cette époque, 46 % des enfants décèdent dans les six semaines après la naissance.

En conséquence, l'union prévoit une allocation en remplacement du salaire et pour faciliter l'allaitement. L'allaitement non maternel est dispensé par des services dits "gouttes de lait", distribuant également aux mères indigentes layette et berceaux. Des consultations médicales pour la mère et le nourrisson sont proposées gratuitement.
La Mutualité maternelle de l'Hérault préfigure les futures institutions de protection maternelle et infantile.

Les efforts de l'union pour augmenter le poids du mouvement se poursuivra au fil des années. Parmi les nouvelles oeuvres, la première clinique chirurgicale mutualiste de France ouvrira ses portes le 5 novembre 1910, une pharmacie mutualiste intégrera l'union en 1921 puis une clinique dentaire.





Premières réalisations sanitaires mutualistes : les bains-douches

"Le bain-douche est une simple aspersion. L'eau chaude et froide arrivent dans un mélangeur où, à la volonté de celui qui se baigne, la température s'élève ou s'abaisse. L'eau tombe en pluie de haut en bas sur le corps, placé dans la position verticale : et, pendant cette chute, qui ne produit aucun saisissement, le baigneur se savonne énergiquement..."

C'est Georges Clémenceau, en 1906, alors Président du Conseil et Ministre de l'Intérieur, qui recommanda à ses préfets la création de bains douches dans les départements.

Lors du 11ème Congrès National de la Mutualité, à Montpellier, en 1913, Charles Warnery rappela ces consignes, désormais au coeur de la pensée de tout militant mutualiste :
"Ne pas attendre que la maladie se soit installée auprès d'un chevet pour s'en occuper mais chercher à l'en écarter ; faire davantage, créer et entretenir des organismes sains sur lesquels la maladie n'ait que peu de prise".


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Une activité précoce de prévention

Dès 1904, La Mutualité Héraultaise décide de privilégier la prévention.

Les principaux dirigeants de l'union mutualiste font partie du comité régional d'hygiène sociale. Celui-ci avait décidé de se préoccuper de la lutte contre la tuberculose, l'alcoolisme et l'hygiène de l'habitation mais également de l'hygiène alimentaire.

Constatant la morbidité des quartiers pauvres, le comité dénoncera l'insalubrité de certains logements et veut faire disparaître les foyers d'infection existants par la création de poubelles municipales, latrines publiques, l'arrosage et le pavage des rues, la filtration de l'eau...

Les mutualistes et les autres membres du comité contribueront à l'essor des habitations salubres, précurseurs des H.L.M.





Couvrir le risque chirurgical : créer une clinique mutualiste

La clinique chirurgicale mutualiste des sociétés de secours mutuels du département de l'Hérault ouvrira ses portes le 5 novembre 1910 à Montpellier, ville où l'on comptait alors 300 médecins.

Ses fondateurs considéraient que la Mutualité ne remplissait pas son rôle tant "qu'elle n'aurait pas empêché qu'un modeste travailleur, en cas d'opération chirurgicale, n'ait d'autres ressources que d'aller à l'hôpital ou de s'endetter pour de longues années".

Première clinique mutualiste de France, elle est accessible à l'ensemble des sociétés du département appartenant à l'union fédération de l'Hérault et aussi à celles qui font partie des départements voisins.

La clinique connaîtra un succès immédiat et une consécration publique, le 28 février 1913. Un décret signé par le Président de la République française reconnaît l'Union Départementale comme établissement d'utilité publique grâce à sa clinique.


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