L'originalité de cet organisme de crédit tient à ce qu'il s'adresse aux artisans et aux boutiquiers, dédaignés par les établissements bancaires traditionnels. En échange d'une cotisation et d'un droit d'entrée, les travailleurs peuvent emprunter les sommes nécessaires à leur installation, s'ils veulent se mettre à leur compte, ou à l'achat de matériel... En somme, les caisses Schulze-Delitzsch sont l'équivalent urbain des caisses Raiffeisen, dont elles diffèrent cependant par un rayonnement plus étendu, et par certains aspects de leur fonctionnement.
Par exemple, Hermann Schulze conçoit que les administrateurs puissent être rémunérés, et que des dividendes puissent être versés aux sociétaires, ce qui est absolument inconcevable dans le système Raiffeisen.
Siégeant au Reichstag à partir de 1861, il influence la loi de 1867 sur les coopératives. En 1864, il fédère ses comptoirs d'escompte à l'Union générale des sociétés coopératives et industrielles.
Le développement ultérieur des banques populaires en France et en Italie est directement inspiré par les initiatives de Schulze.
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