Brillant secrétaire de rédaction durant une dizaine d’années, de 1952 à 1962, il devient directeur de stages à l’Institut des sciences sociales du travail (ISST), pour travailler à la formation des responsables syndicaux, « des adultes engagés ». Il entreprend en même temps une activité de recherche et d’enseignement sur les coopératives, au Collège coopératif de Paris dirigé par Henri Desroche.
Vienney et ses copains créeront une section syndicale à l’ISST, initiative considérée comme scandaleuse, dira Vienney. … « J’ai eu un intérêt équivalent pour les syndicats et pour les coopératives…quand j’ai quitté les coopératives de consommation pour travailler avec les syndicats, j’avais plutôt l’impression d’une promotion du point de vue de mes intérêts ».
Il est alors invité à quitter l’ISST, pour entrer à l’UR12 de l’université de Paris-I. Toujours militant syndical, il participera activement à la grande bataille pour l’obtention d’un statut des maîtres-assistants.
C’est durant cette période de 1969 à 1982 que Claude Vienney travaille de façon plus systématique et plus complète comme universitaire, à la fois à l’universite de Paris-I et au centre de recherches coopératives de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). « Cette période la plus complète correspond à mon métier d’universitaire et donc d’enseignant-chercheur » précisera lui-même Claude Vienney.
Mais le centre de recherches coopératives de l’EHESS disparaîtra au moment du départ à la retraite de Henri Desroche et Claude Vienney ne travaillera plus qu’à Paris-I de 1982 jusqu’à sa retraite en 1990.
Lorsque le 15 décembre 1981 est créée la Délégation à l’économie sociale, l’université de Paris-I lance alors, dès la rentrée universitaire 1982, son diplôme d’études supérieures en économie sociale – DESUP - et l’on demande à Claude Vienney, le spécialiste, de s’en occuper. Claude Vienney, à ce moment de sa carrière, souhaite consacrer une part plus importante de son travail à la formation d’adultes et désire prouver, aussi bien à lui-même qu’à Desroche, « que l’on pouvait faire ça, à Paris-I ».
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