La mutualité aveyronnaise


En Aveyron, la première société, dite « Saint-Martin » fut constituée par d’anciens grognards de la Garde napoléonienne. Pendant toute la durée d’une maladie, ils bénéficiaient gratuitement de la visite d’un médecin, de la gratuité des remèdes, et s’organisaient entre sociétaires pour assurer des services gratuits de gardes-malades, s’occupant de la nourriture et du linge.

Cependant, le premier rassemblement mutualiste officiel est l’œuvre des cordonniers de Millau (1812), puis des cordonniers de Villefranche-de-Rouergue, suivis des gantiers de Millau (1828) qui inaugurèrent le premier siège officiel mutualiste en Aveyron en 1871, route Neuve – devenue l’avenue Gambetta – A la fin du XIXème siècle, l’Aveyron comptait 49 sociétés de secours mutuel, essentiellement corporatistes.


Autorisées à fonctionner depuis l’Empire, ces sociétés se développeront rapidement dès le début du siècle suivant grâce à la réalisation de la charte de la mutualité et à la création de la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) aujourd’hui renommée Mutualité Française. C’est grâce à cet élan qu’en Aveyron sera créée en 1902 l’Union des mutuelles millavoises qui ouvrit une pharmacie mutualiste en 1903. Cette première réalisation permit bientôt l’ouverture de consultations médicales grâce au recrutement de trois médecins.
Par ailleurs, dans les annales de 1911 figure l’organisation d’une célèbre grande fête de la fraternité où l’Union millavoise créera la surprise grâce au survol de Millau par l’aviateur Gilbert aux commandes de son monoplan. Cet événement lui conférât la dénomination historique de « Fête de l’aviation » A la veille de la Grande Guerre, une union départementale rassemble toutes les sociétés de secours mutuels de l’Aveyron.


 

Lorsque l’Etat décrète les assurances sociales obligatoires en 1930, l’union ouvre dans ses locaux une caisse primaire d’assurance maladie qui essaimera ensuite ses sections locales dans tout le département. Celle-ci sera liquidée à l’instauration de la Sécurité sociale en 1945.
Désormais, la mutualité doit diriger ses activités vers des prestations complémentaires à la santé et en particulier développer la prévention et les réalisations sanitaires et sociales.

C’est ainsi, qu’au fil du temps, l’Union départementale et les sociétés mutualistes aveyronnaises ont acquis un savoir-faire reconnu dans le domaine des services à domicile aux personnes âgées et plus largement dans le maintien à domicile des personnes.


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