La coopération se maintient dans les villes moyennes et les zones semi-rurales, moins dans les grandes villes, mais tarde à s’adapter à l’apparition des grandes surfaces et à la diversification des produits : le premier supermarché coopératif ouvre en 1961, et le premier hypermarché en 1969. Vers 1965, la FNCC cherche à tenir compte des changements en privilégiant les objectifs commerciaux au détriment de la doctrine. En 1967, elle supprime ses fédérations régionales et renforce ses organismes centraux. En 1973, ses sociétés régionales, (94 % de son chiffre d’affaires), gèrent 7 470 succursales exploitées commercialement en libre-service.
La coopération de consommation devient peu à peu une entreprise de distribution comme les autres — abandon par les adhérents de la ristourne, distanciation des relations entre sociétaires et personnel, difficultés à collecter les fonds des adhérents — annonçant une coopération sans coopérateurs. La FNCC connaît alors un déséquilibre entre l’économique et le social puis, à partir de 1985, elle entre dans une très grave crise financière. Depuis, elle se reconstitue dans plusieurs régions en privilégiant certains produits, notamment les produits biologiques.
|