Né en 1878, Eugène André devient artisan cordonnier et prend des responsabilités dans la mutualité lyonnaise. Secrétaire général de l’Union générale de la mutualité du Rhône (UGMR) en 1922, Eugène André organise le XIIIe congrès de la Mutualité (Lyon, 1923). Elu président de l’UGMR en 1924, il le restera jusqu’à sa mort. Il entre alors au Conseil d’administration de la FNMF puis en 1925 à son Comité exécutif. En 1927, il est un des fondateurs de la Conférence internationale de la Mutualité et des Assurances sociales (CIMAS) et il participe à toutes ses réunions.

Il appelle la mutualité à se renforcer pour se préparer à la gestion des Assurances sociales. En 1930, il est un des initiateurs de l’Union nationale des caisses autonomes mutualistes (UNCA) qui regroupe 62 caisses mutualistes ; il joue ensuite un rôle important dans la mise en place des premières caisses mutualistes d’Assurance sociales. Aussi, préside-t-il la Caisse régionale d’assurance vieillesse de Lyon et siége-t-il au Conseil supérieur des Assurances sociales. Il est également à l’initiative d’un Comité d’entente où se réunissent mutualistes, syndicalistes et patrons qui gèrent des Caisses d’Assurances sociales. Eugène André est aussi un des fondateurs de la clinique chirurgie/maternité de l’UGMR.

En 1937, il est vice-président de la FNMF et président de l’Union nationale des Caisses primaires mutualistes. La guerre venue, Eugène André, nommé vice-président délégué de la FNMF, représente la direction de cette dernière en zone non occupée. Il fait preuve d’un “ chartisme ” modéré et travaille à l’élargissement de la couverture sociale des artisans.

Elu au Conseil supérieur de la Mutualité en 1947, il siège également à la Fédération nationale des organismes de Sécurité sociale (FNOSS) et participe à la fondation de l’Association internationale de la mutualité (AIM) en 1950. Candidat malheureux à la présidence de la FNMF en 1950, il en est vice-président délégué en 1952, et meurt en 1960.