En dépit de leur caractère incomplet – les Assurances sociales ne concernent pas tous les salariés, notamment les fonctionnaires – ce système constitue une progression du principe de l’obligation. En recherchant également la synthèse avec l’initiative individuelle, cette première forme de prévoyance obligatoire, étatisée et généralisée, oblige la mutualité à s’adapter. À travers les caisses d’affinité, les mutualistes participent bien plus activement à la gestion des Assurances sociales qu’ils ne l’ont fait avec les ROP : ils progressent très fortement, en effectifs comme en moyens, mais souvent au prix d’un enlisement gestionnaire dans ce système très lourd. Cette bureaucratisation contribue au vieillissement des responsables mutualistes ; elle entraîne également un affaiblissement du dynamisme de la mutualité qui l’oblige à se remettre en cause au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec la mise en place de la Sécurité sociale.
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