La mutualité s’intéresse à son histoire, elle est partie à la recherche de ses racines depuis deux décennies : aussi, la commémoration d’un moment important de cette histoire (centenaire d’un groupement, etc) est devenue une occasion de nourrir une telle convivialité ; c’est alors que sont exaltés les fondements de l’identité mutualiste. Ainsi, la Mutualité française a célébré le centenaire de la loi de 1898, la Charte de la mutualité. Un nombre croissant de groupements, de mutuelles, de fédérations, etc. s’engagent dans cette voie : en partant à la recherche de leur passé, ils se l’approprient de façon collective dans une démarche menée en partenariat avec des historiens, des archivistes, des universitaires. La mutualité a mis pendant longtemps son point d’honneur à vivre dans une grande discrétion. En se revendiquant aujourd’hui comme un mouvement social à l’identité définie, elle multiplie les possibilités de rencontre et de convivialité entre tous ses membres : au delà de leur grande diversité, ils sont davantage conscients du fait d’appartenir à un même ensemble.
Enfin, la crainte d’un trop grand isolement vécue par beaucoup ainsi que les progrès de l’informatique, en particulier la naissance de l’Internet, suscitent de nouvelles formes de rencontres, d’échange et parfois de militantisme. Là encore, cet engagement déborde souvent le strict cadre de la mutualité pour toucher d’autres secteurs de l’économie sociale, notamment dans le secteur associatif, à travers des manifestations sociales, culturelles et sportives les plus diverses.
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