Cette action prophylactique précoce, spécifique à la mutualité, se renforce au XXe siècle, au fur et à mesure que l’Etat couvre les besoins sanitaires essentiels. Les Ordonnances d’octobre 1945, complémentaires à la Sécurité sociale, assignent clairement à la mutualité un rôle de prévention. Durant les Trente Glorieuses, les mutuelles peuvent ainsi continuer à accompagner l’évolution des pratiques sociales, comme l’extension des loisirs : l’ouverture de centres de vacances mutualistes accueillant des familles participe de l’idée que l’amélioration du cadre de vie tend à conjurer l’apparition des pathologies. Ce faisant, la mutualité impose une définition plus ambitieuse de la santé, qui ne se conçoit plus seulement en termes d’absence de maladie, mais comme un état de bien-être et d’épanouissement de l’individu, largement tributaire de la qualité de son environnement.
A partir des années 1980, les actions d’éducation sanitaire contre les méfaits du tabac, de l’alcool, de la drogue ou la transmission du sida semblent davantage ciblées en direction des jeunes.
Enfin, grâce aux réseaux professionnels, la Mutualité française est en mesure d’offrir une gamme complète de services (actuellement cinq unions techniques : centres dentaires, médicaux et pharmacie ; optique ; hospitalisation ; personnes âgées et handicapés ; initiatives locales, et, une association loisirs-vacances).
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