Depuis la loi de 1898, le mouvement mutualiste connaît un prodigieux essor... Partout fleurissent institutions de prévoyance et Sociétés de secours mutuels.

Une cinquantaine à Paris pour la seule année 1901. Parmi elles, l'union des Sociétés de secours mutuels du Premier Collège, qui réunit un grand nombre de sociétés parisiennes. A sa tête, une figure du "tiers secteur", militant de longue date de la mutualité : Louis Keller. L'aventure F.M.P. commence.

L'ambition de Louis Keller de réunir avec sa propre union les autres sociétés de secours mutuels approuvées du département de la Seine en une Fédération Mutualiste de la Seine (F.M.S.) se réalise en mars 1903.

Dans le Paris des années folles, la F.M.S. inaugure un nouveau siège - La Maison de la Mutualité - et développe cliniques et centres médicaux, dont l'Institut Médico-Chirurgical implanté en son siège en 1932. Ses oeuvres sociales sont avant tout destinées aux sociétaires des mutuelles.

La seconde guerre mondiale vient interrompre brutalement le développement de la F.M.S.

Lorsque le quotidien se fait chaque jour plus difficile, la F.M.S. lutte pour préserver ses moyens d'action.

Pendant près de six années, elle va privilégier le travail de terrain et le maintien de ses oeuvres sociales.

La France sort dévastée de la guerre. La naissance de la Sécurité Sociale est officialisée en octobre 1945.

Ecartée de la gestion des caisses, la F.M.S. investit de nouveaux territoires : la prévoyance et la protection sociale complémentaire. Des mutuelles d'entreprise viennent grossir ses rangs. les oeuvres sociales connaissent un développement important à partir des années 1950.

Dès le milieu des années 1960, la F.M.S. a retrouvé toute sa place au sein du système de protection sociale.

En 1968, la F.M.S. change de nom pour devenir la Fédération Mutualiste Interdépartementale de la Région Parisienne ( F.M.P). 650 mutuelles adhérentes, plus d'un million de cotisants, c'est la plus grosse institution de ce genre en France.

Un premier choc pétrolier, puis un deuxième, plongent la France dans le désarroi : inflation, chômage, restructurations industrielles...

Dès 1973, la F.M.P. enregistre à peine 10.000 adhésions par an seulement, contre plus de 50.000 durant les trente glorieuses.

La F.M.P. va donc réaffirmer sa vocation sociale en multipliant ses centres de soins, en créant des services aux personnes... Au début du nouveau millénaire, ce sont au total plus de 50 oeuvres sociales que la Fédération met à la disposition de ses adhérents.
Pour mieux communiquer auprès d'un public de plus en plus sollicité, la F.M.P. se lance dans de grandes campagnes de communication faisant appel aux médias.

Le troisième millénaire débute pour la mutualité par un coup d'accélérateur : ouverture du marché unique, transposition des directives européennes, réforme du code de la mutualité.

En ajoutant les conséquences en termes de coût des progrès phénoménaux des techniques médicales, la situation critique du système de santé, le vieillissement de la population, tous les ingrédients sont réunis pour faire évoluer durablement et en profondeur le mouvement mutualiste.

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